L’Afrique restera plus attrayante que les marchés développés ces dix prochaines années

L’Afrique restera plus attrayante que les marchés développés ces dix prochaines années

 

près Lagos, Londres et Addis-Abe- ba, La 14e conférence annuelle de l’African  Private   Equity   and   Venture   Capital   Association (Avca), qui s’est tenue du 3 au 7 avril à Abidjan a été pour sa directrice générale Michelle  Kathryn   Essomé,   l’occasion   de   mieux présenter ses défis. Bien qu’encore à ses débuts en Côte d’Ivoire, le Private Equity (PE) connaît une bonne croissance. Entre 2014 et 2016, 48% des opérations de PE enregistrées en Afrique de l’Ouest francophone ont  eu   lieu   en   Côte   d’Ivoire   (contre   40%   en 2011-2013). Entre 2011 et 2016, il y a eu 919 transactions de PE déclarées, pour une valeur totale de   23   milliards   de   dollars.   Le
secteur des biens   de   consommation   courante   a   concentré   17%   des   transactions   (8% en valeur),   devant   les   produits   de consommation discrétionnaire et les transactions financières. Sur la même période, 16,5 milliards de dollars ont été   levés   par   les fonds consacrés à la région. L’Afrique reste une région où de nombreuses entreprises rentables affichent des fondamentaux solides. Les tendances démographiques positives, l’urbanisation rapide et les politiques favorables aux entreprises continuent  d’y   soutenir la croissance du capital-investissement. Le fait  marquant   ces   dernières   années   c’est   l’intérêt   des   géants   mondiaux   comme l’américain Carlyle, qui accélèrent la  cadence   et   exposent   davantage   leurs   investisseurs   traditionnels   aux   opportunités   de croissance en Afrique. De même, des investisseurs locaux sophistiqués (family offices, gestionnaire d’actifs   multi-spécialiste, fonds de fonds, fonds souverains et fonds de pension africains) sont de plus en plus visibles au côté des   investisseur   internationaux. Par exemple, la Caisse nationale de prévoyance sociale de la Côte d’Ivoire (CNPS)  a   récemment   investi   dans   des   fonds   gérés   par AfricInvest  et   Amethis   Finance.   Il   reste   cependant   possible   d’accroître   le   financement   dédié   au   capital-investissement
par les fonds de pension locaux. En effet, les marchés africains se trouvent à des stades  de   développement   différents   en   termes
de réglementation et de connaissance du capital-investissement. Par conséquent, les fonds de  pension   africains   ont   sous-investi
dans ce secteur. En tenant compte des limites qui leur sont imposées par les régulateurs à travers le continent, on se   rend   compte qu’ils peuvent investir jusqu’à 35 milliards de dollars dans le capital-investissement sur le continent. Pourtant,  dans   les   faits,   les fonds de pensions africains n’ont consacré que 3,8 milliards à 5,7 milliards  aux   capital-investisseurs   africains.   Ils   ont   donc   la capacité d’investir 29 milliards de dollars de plus… Selon un sondage 2016 de   l’Avca,   65%   des   investisseurs   en   PE   estiment   qu’au cours des dix prochaines années l’Afrique restera plus attrayante que les marchés développés. Ils l’expliquent par la tendance démographique   positive  ,   l’urbanisation   croissante    et    la    croissance    rapide    du    PIB  ,   et   ce   en   dépit   des   difficultés
macroéconomiques rencontrées par certainspays. En termes de régions, l’Afrique subsaharienne  va   continuer   à   attirer   la   plus grande partie de l’intérêt des investisseurs. Mais l’Afrique du Nord devrait  continuer   à   accroître   sa   part   tant   en   nombre   de transactions qu’en valeur, à mesure que l’environnement politique se stabilise.

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